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Quel est le principe de l’AMDEC ?

L’AMDEC est une méthode d’analyse systématique des risques qui permet de déterminer les défaillances potentielles d’un système et leurs effets sur son environnement. Il s’agit donc d’un outil de sûreté et de gestion de la qualité.

Origine et évolution

L’AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité) est la traduction française du terme anglais FMECA (Failure Mode Effects and Criticality Analysis). Cette méthode a été mise au point par l’armée américaine en 1949. Son objectif consistait initialement à perfectionner la sécurité des programmes spatiaux menés par les USA.

Vers la fin des années 70, compte tenu du développement des moyens de transport, de la chimie et du nucléaire, l’AMDEC a commencé à être adoptée par les industriels, en particulier les constructeurs automobiles.

Aujourd’hui, cet outil est utilisé sur toute la planète. Il est employé de manière systématique par les industries à risques telles que le nucléaire ou l’agroalimentaire.

Intérêt

L’AMDEC est une méthode précise et rigoureuse qui permet de passer du curatif au préventif, tout en améliorant la qualité et la fiabilité d’un produit ou d’un système. Elle permet donc de bénéficier de plus de sécurité, d’économiser de l’argent et de mieux satisfaire les personnes à qui s’adresse l’objet de son analyse.

En étant ciblée sur le produit, le processus et le moyen, l’AMDEC est avantageuse sur quatre plans :

– Elle permet d’améliorer la conformité d’un produit par rapport aux attentes de la clientèle et d’optimiser ainsi sa qualité.

– Elle permet d’améliorer l’organisation du processus de production de ce produit.

– Elle permet d’optimiser la fiabilité du moyen de production en éliminant ou en limitant au maximum ses pannes.

– Elle permet enfin d’optimiser sa maintenance.

Une méthode en plusieurs étapes

L’AMDEC s’effectue en sept étapes :

  1. Initialisation de la méthode : cette première phase consiste à sélectionner le sujet à analyser et à définir les objectifs à atteindre.
  2. Création du groupe de travail : durant cette seconde phase, un groupe de travail pluridisciplinaire (généralement de 5 à 8 personnes) est constitué avec, si besoin est, la possibilité de solliciter un expert externe au groupe. Le sujet de l’AMDEC est étudié en détails par ce groupe.
  3. Analyse fonctionnelle : le groupe recherche, ordonne, caractérise, hiérarchise les fonctions d’un système ou d’un produit. Pour chacun de ces éléments, on détermine les fonctions principales (à quoi ça sert ?), de même que celles considérées comme « contraintes » (interactions avec le milieu extérieur, règlements, normes…).
  4. Analyse des modes de défaillances et de leurs effets : durant cette phase, on procède au recensement des défaillances potentielles, puis à l’évaluation des effets potentiels de chaque défaillance, à celle de la procédure prévue pour empêcher leur apparition et, enfin, à celle de la criticité via un calcul de l’IPR (Indice de Priorité des Risques).
  5. Cotation initiale : le groupe qui mène l’AMDEC détermine l’IPR et évalue chaque risque grâce à ces facteurs : la fréquence d’apparition d’une défaillance, sa gravité et la probabilité que cette défaillance sera détectée par les contrôles. Ces éléments sont cotés en utilisant une table de cotation allant par exemple de 1 à 10.
  6. Actions correctives : afin d’éliminer les causes des défaillances, on met en place un plan d’actions. Ces mesures correctives doivent faire l’objet d’un suivi incluant un enregistrement des résultats obtenus.
  7. Cotation finale : durant cette dernière étape, on vérifie l’efficacité des solutions mises en œuvre. L’indice de criticité doit être inférieur au seuil fixé initialement. Si cette procédure ne permet pas d’atteindre l’objectif escompté, on doit effectuer une nouvelle analyse, puis définir de nouvelles solutions.

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